D’un point de vu aspect général sa taille n’a rien d’exceptionnelle disons que dans une foule il ne dépasse pas de trois têtes, qu’à cela ne tienne, ce n’est pas la taille qui compte.. N'est-ce pas. Sinon il est doté d'une morphologie relativement élancée, mais que voulez-vous il est de ce genre de personne qui ont beau faire, mais ne parviennent pas à s’étoffer. Il ne court après l’activité physique, donc rien d’étonnant à ce qu’il n’ait pas la musculature d’un athlète. Pas de méprise il reste assez de chair pour ne pas avoir l’air décharné, de la même manière il serait prématuré de le croire fragile !

Des cheveux mi-longs désordonnés, le genre qui donne l’air d’un éternel étudiant qui dort sur ses bouquins et se réveille à la bourre. Quant à leur couleur, elle n’a rien de naturel, mais ce châtain cuivré lui plaisait bien du coup il l’a adopté. Son visage, s’accorde avec le reste, un peu anguleux mais harmonieux, il surmonte un long cou au port altier. Merci aux heures passées à apprendre à se tenir droit. Son visage trahit ses origines plus que tout le reste de son anatomie, derrière ses lunettes fines, deux yeux de chat légèrement étirés d'une teinte marron tirant vers l’ambre, ils s’harmonisent sans peine à la nuance des cheveux. Un peu comme des miroirs les gens s’y reflètent, mais on n’y lit rarement autre chose que ce que Ryo veut montrer, toujours est-il que son regard peut s’avérer fort dérangeant. Il sait aussi leur donner des reflets froids et distants, voire même méprisants. Son sourire est une arme dont il abuse parfois, donc inutile de préciser qu’il n’a pas de défaut de dentition, même si son genre c’est plutôt les sourires en coin pas tellement le sourire bright toutes dents dehors.

En ce qui concerne sa tenue vestimentaire, lorsqu’il travaille il fait dans le classique, pantalons chemises, et son éternelle blouse blanche, attribut essentiel de la panoplie du médecin. Parce que pour lui le concept de panoplie a beaucoup d’importance il n’imaginerait jamais jouer son rôle de médecin sans sa blouse. C’est un peu cliché, mais c’est sa façon d’être. Mais Ryo aime surprendre et n'est pas spécialement coincé donc il y a dans ses placards de nombreuses tenues, il parait facilement plus jeune que son âge et il a prit l'habitude de se faire passer pour un universitaire par moment en dehors de ses période de travail. Échangeant ses lunettes pour des lentilles de contact, sa chemise pour des tee-shirt, et son pantalon pour des jeans divers et variés.

Pour les personnes qui le croisent la première fois, et qui n'ont pas l'immense honneur d'apprendre un peu à le connaître, Ryo passe pour une personne énervante. Avec son petit air de se moquer de tout et de tout le monde qu'il affiche en quasi permanence, on le prend en général pour quelqu'un d'insouciant et décalé. Difficile en fait de savoir s'il plaisante ou si il est sérieux, libre à chacun d'interpréter ses propos.

Ryo à depuis toujours un goût prononcé pour la manipulation, depuis tout petit à dire vrai, mais la question est, que cherche-t-il ? De l’argent du pouvoir, non pas vraiment, enfin si une certaine sorte de pouvoir sur les gens qui l’entourent. Mais de manière générale c’est surtout un moyen pour lui de s’amuser, et de passer le temps. Le monde est un jeu grandeur nature et les gens sont des des pions et il s’en sert pour fuir l’ennui mortel que lui inspire une vie dite « classique ». L'ennui... son pire ennemi il le connait depuis longtemps parce que Ryo à toujours été précoce intellectuellement, et il faut dire qu'il se lasse très vite. C'est pour lutter contre ça qu'il aime chercher constamment les limites de ses semblables, et les siennes par la même occasion. Savoir jouer sur plusieurs tableaux à la fois c’est sa spécialité, faire mine de se plier aux règles pour mieux n'en faire qu'à sa tête, pousser les gens à bout, pour mieux calmer le jeu cinq minutes après.Plutôt curieux, patient, et fouineur quand l'envie lui prend il a toujours une oreille pour écouter les bruits de couloir, parce que tout le monde sait que bien souvent toute rumeur recèle un fond de vérité. Et plus on en sait sur les autres, plus il est facile de s'en servir contre eux si besoin est. Ryo aime les secrets des autres, surtout ceux qui ne sont pas très reluisants. Parce qu'il apprécie énormément l'impression de savoir ce que d'autre ignore, par contre il est évident qu'il n'aime pas spécialement qu'on lui retourne la faveur.

Paradoxalement à toute cette manipulation et cet aspect un peu machiavélique qui le caractérise il fait souvent preuve d’une franchise assez crue, ainsi il n’est pas rare de le trouver assez sarcastique. Le mensonge ne fait pas vraiment parti de son étrange système de valeur. Ainsi il ne fera jamais de promesses mensongères pour obtenir ce qu’il désire, il préfère utiliser les faiblesses des gens et aller dans leur sens. Exploiteur, opportuniste, certes mais pas menteur ! Et puis il est inutile de mentir, les gens n’entendent que ce qui leur plait de toute façon, donc pourquoi s’abaisser au mensonge. Il y a bien des façons de dire la vérité, et choisir ses mots avec soin voila qui est dans ses cordes. Le fait qu’il soit médecin, au vu de ce qui a été dit plus tôt peut paraître étrange, mais en fait pas tant que ça. Il est certain que ce n’est pas par charité, bonté ou désir de soigner les malheurs du monde. Ce n’est pas non plus par vocation, il l'est parce qu'il pouvait l'être sans trop se fatiguer et parce qu'il se satisfait de cette situation qui lui laisse suffisamment de temps libre. Il n'est pas spécialement ambitieux, et ne court pas après les responsabilités, toutes ces choses qui prennent trop de temps ou d'implication professionnellement parlant en tout cas.

Il était une fois.... Non sérieusement c'est pas un conte de fée non plus, même si on pourrait le croire vu de l'extérieur.Avant de parler de Ryo lui-même il me semble important de vous parler un peu de sa famille, parce qu'après tout à la loterie de la naissance on ne la choisit pas, mais on doit vire avec toute sa vie. La Famille Terrada, est le genre de famille avec un arbre généalogique tentaculaire, qui remonte à fort loin. Une famille de tradition qui semble avoir depuis toujours tiré sa notoriété et sa richesse d'activités liées à la médecine. Hirohito Terrada, le père de Ryo est aujourd'hui à la tête de l'organisation familiale, élevé comme tous ceux avant lui dans une tradition un peu passéiste, n'en est pas moins un brillant médecin et un dirigeant compétent. Entre les diverses cliniques, les laboratoires de recherches, et les usines produisant du matériel médical, il n'a pas le temps de perdre le sien. C'est un homme posé et grave, qui possède un énorme sens des responsabilités, des traditions, de la famille, et de l'honneur aussi. Avec sa femme Reiko ils auront deux fils et une fille, Masaki, Ryo, et Aiko.

C'est dans cet esprit traditionaliste qu'ils ont été élevés, quand à Ryo il était le « deuxième », pour beaucoup une situation qui aurait attisé de la jalousie mais pas chez lui. Il n'enviait en aucun cas la place de son frère qui déjà enfant croulait sous le poids d'un tas d'attentes et d'obligations. Lui même n'était pas totalement épargné, et on exigeait beaucoup de lui, après tout même s'il n'était pas « prédestiné » à diriger il serait quand même amené à avoir un grand nombre de responsabilités. Le laxisme, l' »a peu-près » et la médiocrité était totalement proscrits, inutile de préciser qu'ils devaient être les meilleurs et le rester! Depuis le plus jeune âge, ils n'ont fréquenté que des écoles privées hors de prix, qui dispensent une éducation de grande qualité. Inutile de dire que leur père n'a que peu de temps à leur consacrer, et leur mère préfère nettement s'occuper de leur petite sœur Aiko pour faire d'elle une jeune fille modèle. Bref ils sont plus ou moins livrés à eux-même au milieu d'une armée de domestiques, obéissants à chacun de leurs désirs.

Ce n'est pas pour autant qu'on leur passait tous leurs caprices, chaque bêtise entraînait une sanction en conséquence, et ils apprirent très vite le concept du « pas vu, pas pris ». A ce petit jeu Ryo s'avéra vite plus doué que son frère, apprennant de toutes ses erreurs avec une facilité déconcertante, il ne se trompait jamais deux fois, mais était bien plus turbulent que Masaki, et en vérité c'était bien souvent lui qui avait l'ascendant sur son grand frère. Ce dernier n'était cependant pas un imbécile, il était juste un peu plus droit dans son caractère. Au niveau scolaire rien à redire, ils devançaient leur petits camarades, mais ce qui demandait quelques efforts pour Masaki, semblait tellement facile pour Ryo, alors que l'un devait étudier pendant un temps qui lui paraissait infini, l'autre s'amusait, ou s'occupait à d'autres activités, et continuait pourtant de maintenir sa place. Vous l'avait compris c'est là que vont naître les premières tensions, et le fossé qui se creuse doucement entre les deux frères ne va cesser de grandir.

Ryo aborda l'adolescence, curieux de tout, avide de connaissance, il s'ennuyait mortellement en cours, et dans sa vie aussi. Leur père avait décidé de les envoyer dans un pensionnat pour leur bien, comme il disait, ce n'est pas à 11 ans que l'on a la carrure pour s'opposer à un tel paternel, et donc ils acceptèrent leur sort sans broncher. Dans cet environnement aux règles strictes, et où tout est codifié, Masaki s'épanouissait, et se sentait dans son univers. Aimable et plus facile à cerner que son petit frère, il ne tarda pas à s'entourer d'amis. Il faut dire que Ryo ne jouissait pas d'une excellente réputation, et du coup les autres élèves de son âge se méfiaient de lui, et qu'il y a-t-il de plus horripilant que quelqu'un qui réussi mais qui travaille dix fois moins que les autres.

Et c'était bien là le vrai problème pour le jeune garçon, ses parents étaient parfaitement conscient de son potentiel, ce qui rendait banal à leur yeux les excellents résultats scolaire qu'il obtenait. En revanche son frère lui qui luttait comme tout le monde, avait le droit aux rares félicitations parentales. Cette situation ne lui convenait plus pas, le problème de la solitude c'est qu'on s'y ennui. C'est à cet époque qu'il se rapprocha d'un de ses professeur, qui semblait le comprendre. C'est avec lui qu'il apprendra à ménager la susceptibilité des gens, à être un minimum aimable au lieu d'être condescendant. Progressivement sa vie devenait plus amusante, et il trouvait même un certains plaisir à manipuler ses camarades. Son professeur lui donnait parfois des petits défis à relever, il pouvait même s'agir de manipuler un autre professeur, Ryo s'exécutait trop ivre de ce nouveau jeu il en oublia toute méfiance à l'égard de son mentor.

17 ans toujours en pensionnat mais cela ne l'empêchait pas d'expérimenter les mêmes choses que la plupart des jeunes de cet âge. Cigarettes, alcool, fêtes, les filles... et les garçons, enfin plutôt le garçon. Une partie de cartes un peu trop arrosées et qui a tournée de façon par tellement prévue. La curiosité de Ryo et de son goût pour ce qui va plus ou moins à contre-courant le poussant à poursuivre cette étrange relation avec son camarade de chambre. Ce n'était pas une histoire d'amour romanesque et secrète, juste une question de plaisir et d'amusement qui n'empêchait pas que Ryo continue d'apprécier la compagnie des jeunes filles. Cependant la situation allait se compliquer et il allait apprendre ce qu'il considère comme la leçon majeure de sa vie, lorsque celui qu'il voyait comme un père spirituel va le trahir.

Ce professeur n'avait en fait rien d'une personne recommandable c'est un être froid, calculateur et avide de pouvoir, mais sa patience est impressionnante, il a très vite vu en Ryo un moyen d'accéder dans un premier temps à la direction de cette école prestigieuse pour viser ensuite plus haut. Conscient que l'image est vraiment essentielle pour toutes ces familles richissimes, il sait bien que pour avoir un moyen de pression ce sont les secrets les plus vaseux qu'il faut connaître. Et quand il ne resta plus que la voix du père de Ryo à obtenir il n'hésita pas à retourner ses méthodes sur son élève, le faisant chanter allégrement. Le silence sur ses petites affaires contre l'appui de son paternel. Pour couronner le tout c'est son camarade de chambres lui-même qui avait vendu la mèche. Ce dernier eu beau clamer qu'il n'avait pas eu le choix, Ryo n'est pas prêt de lui pardonner...

Il employa donc sa dernière année à rapprocher son père et son professeur, s'efforçant aussi discrètement que possible de l'influencer. Il était persuadé que son père n'était pas dupe, mais si tel était le cas il ne le montrait pas, et à la grande surprise de Ryo, il finit par appuyer la candidature. En vérité, ce dernier avait directement informé le père de ce qu'il savait, et dans le souci de protéger son fils et sa famille il avait cédé au chantage. Mais il était profondément déçu par son fils et son comportement il allait falloir agir pour redresser la barre, ce genre de déviances ne seraient pas tolérées! Il espérait que cela lui servirait de leçon et qu'il reviendrait dans le droit chemin, suivant l'exemple de son frère qui correspondait parfaitement à ce qu'on attendait de lui. Comme à son habitude une fois digérée cette histoire lui servira de leçon, à partir de ce moment il comprit toute l'importance de la méfiance et de la prudence. S'il voulait jouer dans la cour des grands, il faudrait qu'il apprenne à ne plus jamais se fier à qui que ce soit.

Concernant son avenir et ses études, de toute façon la voie était tracée, comme son père, son frère, et tant d'autres avant eux, il devrait être médecin. Dans le fond ça ne le dérangeait pas plus que ça de ne pas choisir, il avait largement les capacités pour faire ce qui lui chantait, et les études n'étaient en aucun cas le souci principal de sa vie. Par contre encore une fois il se retrouverait dans la même université que son frère aîné. Masaki était devenu en un court laps de temps une réplique miniature de leur père, sauf qu'il ne cessait de prendre Ryo de haut. En réponse ce dernier ne se privait pas pour ridiculiser autant que possible son frère, tout en laissant penser qu'il ne le faisait pas volontairement, leurs relations n'avaient jamais été aussi tendues. Leurs parents étaient conscients de cette rivalité, et même si leur père les surveillait il se gardait bien d'intervenir, certes il aurait aimé que ses fils s'entendent, mais au vu de leur caractère respectif c'était une utopie.

Masaki avait 22 ans quand son père décida qu'il était temps qu'il se fiance, ce dernier prit cette décision comme un honneur, une preuve qu'il était considéré comme un adulte et par conséquent il était plus que d'accord. D'autant plus qu'il faut reconnaître que Masaki n'était pas vraiment doué avec les filles et du coup comme Ryo se plaira à le dire plus tard « C'est manifestement la seule solution pour lui d'avoir une femme dans son lit! ». Pourtant, son tour vint et plus vite qu'il ne l'aurait cru, en effet son père craignait que Ryo ne glisse de nouveau et par conséquent il avait décidé de le caser. Ainsi, il se vit présenter une jeune fille, charmante, mais cela ne suffisait pas à combler le vide qui se trouvait entre ses deux oreilles. Le simple fait d'imaginer passer le reste de ces jours avec elle était une torture. Il en fit part à son père, ce dernier se contenta de préciser qu'elle était la fille de quelqu'un d'important, et qu'il importait peu qu'elle soit futée ou sotte. Ce fut la goutte d'eau en trop, il commençait déjà à en avoir plus qu'assez de toutes ses traditions et ses contraintes permanentes, mais si on comptait en plus lui infliger ça c'était hors de question!

Un coup de folie, peut-être, un acte déraisonnable surement. Ce fut du moins ainsi que son comportement fut interprété, il commença par se teindre les cheveux, c'est depuis cette époque qu'il a adopté cette couleur. C'était déjà considéré comme un acte de rébellion majeur, il commença à sortir pour fréquenter des endroits controversés, il jouait, buvait, et bien d'autre chose qui aurait indigné le plus ouvert d'esprit des membres du conseil de famille. Mais tout était plus ou moins calculé, et cela ne tarda pas à porter ses fruits, il de retrouva ainsi face à cette assemblée de vieux traditionalistes outrés, lui avait un sourire arrogant aux lèvres, jouant son rôle de débauché à la perfection. Il les laissa exprimer leurs reproches avec un certain amusement intérieur, puis il répondit en posant son ultimatum, il ne calmerait ses extravagances, que si on lui laissait la liberté de mener sa vie comme il l'entendait. Cela fut très mal pris, mais peu lui importait le verdict final, parce que dans tous les cas il serait gagnant, s’il était renié, il serait libre, et si son marché était accepté il le serait aussi...

Ce que tu es devenu me déçoit profondément Ryo, je m'attendais à mieux venant de toi, tu es libre de mener ta vie comme tu l'entends, mais je t'interdis de remettre les pieds ici sauf dans des circonstances spéciales, en contrepartie tu t'engageras à ne pas salir le nom de la famille et tu devras accepter de faire bonne figure lors d'évènements où ta présence est requise.

La sentence paternelle prononcée, en somme, il serait un genre d'électron libre, lié par des obligations relativement dérisoires. Bien qu'il soit conscient de renoncer à l'éventualité d'une place importante au sein de l'organisation familiale. Masaki avala assez mal la pilule lui qui espérait tout simplement que Ryo serait rayé de la famille, pour lui ce n'était qu'une preuve de plus pour montrer vers qui allait la préférence de leur père...

Soulagé de ce fardeau, Ryo pouvait désormais appréhender la vie d'une nouvelle façon, et il devait admettre qu'il avait beaucoup aimé jouer les dépravés. Cela étant il avait un marché et il pouvait bien faire un minimum de concessions pour en respecter les termes. C'est depuis cette époque-là qu'il existe cette dualité entre le « conventionnel » en blouse blanche et celui qui sort le soir. C'est en menant cette double vie que Ryo mena à terme avec succès ses études. Il se vit proposer un vaste choix de clinique privée, mais dans le fond ce qu'il cherchait lui ce n'était pas les responsabilités. Il ne voulait pas de ces emplois qui vous rongent la vie et vous dévorent à petit feu, c'est pour cette raison qu'il finit par décliner toutes les offres une à une.

Il passa dès lors pour un gosse de riche capricieux et paresseux, mais on ne pouvait pas lui retirer le fait qu'il fût brillant. Il refusait catégoriquement de travailler pour sa famille, question de principe moins il les côtoyait et mieux il se portait. N'y avait-il donc rien qui puisse correspondre à ses attentes! Jusqu'à ce qu'il finisse par postuler auprès d'un grand établissement scolaire, un peu dans le même style que celui où il avait fait ses études. Le travail n'avait rien de passionnant, mais il s'était pris à bien aimer l'ambiance ce qui explique surement qu'il y est resté aussi longtemps. Ça et peut-être autre chose aussi... Car dans le même temps, suite à une rencontre, et de fil en aiguille il s'est retrouvé pris dans une histoire complexe qui a bouleversé pas mal de chose dans sa vie, et dans son esprit aussi. Cette expérience éprouvante et marquante dura plusieurs années laissant une empreinte indélébile et profonde sur celui qui ne croyait pas pouvoir être atteint par ce genre de sentiment.

Quand cela prit fin, ou du moins ce qui ressemblait à un fin, Ryo n'étant pas du genre à s'apitoyer sur lui même ou à se laisser gagner par la déprime décida qu'il serait surement judicieux d'envisager de changer d'air. Changer de ville, de pays même, bien qu'il n'aime pas spécialement utiliser son nom de famille il estima qu'il pouvait bien pour une fois mettre de coté sa fierté sur le coup. C'est quand même plus facile de trouver ce qu'on recherche quand on a les bons appuis, ce qui lui a permis d'attirer l'attention de la société Neuropharma, ils avaient alors un peu de mal à trouver du personnel médical pour un centre de recherche situé pas loin du bout du monde pour beaucoup de gens. Pour Ryo ça ressemblait à une aventure qui méritait d'être tentée, ici ou ailleurs le temps qu'il se lasse c'est un boulot comme un autre...