Mihai n’est pas un jeune homme grand et bien bâti, en fait il n’est pas grand et plutôt délicat. Un véritable poids plume à la peau satinée. Son teint est pâle, mais pas à l’extrême non plus. Mihai possédait, jadis, deux grands yeux bleu intenses, mais bon, aujourd’hui il ne lui en reste qu’un seul se retrouvant maintenant avec un cache-œil sur celui de droite. La voix de ce jeune homme est douce et à peine audible, mais si agréable à entendre. Ses cheveux sont bruns foncés, presque noir et courts, les pointes fines lui retombant sur le visage et la nuque. Grâce à un protecteur, le jeune détenu peut ainsi se vêtir de façon plutôt étrange. Oui, Mihai porte des vêtements donnant l’impression qu'il sort tout droit des livres d’histoire de l’ancienne Bucarest. Son regard parle beaucoup à sa place et il est généralement triste. Tous les mouvements que fait Mihai sont posés et gracieux et jamais il ne fait de mouvement brusque sauf en cas d’urgence. Mihai est également très pudique et il sera rare de le voir torse nu ou plus complètement nu devant autrui. Des raisons personnelles le poussent à rester camouflé de plus de vêtements possible. En effet, sous les vêtements de Mihai se cache un garçon brutalisé mais d'une étrange façon...

Mihai est un jeune homme que l’on pourrait décrire à première vue de calme et doux. Jamais il ne lève le ton ou provoque les autres jeunes de son âge. Il est toujours poli et respectueux envers ses aînés ou les personnes plus haut gradées que lui. . Plutôt que de devenir populaire. Oui, Mihai aime la solitude, pour lui être seul à boire un bon thé est plus relaxant que de se retrouver entouré de gens dits «énervés ». Par le détail qu’il a perdu une bonne partie de son passé, Mihai reste d’une nature méfiante et tente de se faire le moins remarquer possible. Il est également aux prises avec de sombres cauchemars qui ne cessent de le hanter quasi toutes les nuits. Ce qui a pour conséquence que Mihai en est presque somnambule. De façon régulière, Mihai a cette impression d’entendre des murmures dans son inconscient. Ces voix qui lui viennent de souvenirs lointains. Tourmenté par des « Flashs » d’un passé oublié, Mihai pose souvent des questions et doit apprendre à vivre dans un monde dont il n’a aucune conscience. En fait, Mihai peut être classifié d’ignorant tellement tout lui est inconnu et son esprit est, sans trop comprendre pourquoi, prisonnier d’une autre époque. Il vouvoie également tout le monde et reste de nature curieuse. On pourrait classer Mihai comme un enfant dans un corps d’adolescent tout simplement.

Bucarest est une région qui, pendant des années, voire des décennies, regroupe un grand nombre de légendes tordues qui, pourtant, n’ont jamais été prouvées par personne. Ce n’est pas non plus que les légendes qui sont tordues dans ce pays, les habitants ne sont guère mieux. On y retrouve des regroupements de personnes croyant à des trucs dits un peu impossibles à croire. Les légendes des suceurs de sang dans cette région d’Europe sont nombreuses et les cliques secrètes sont toujours même dans notre époque nombreuses. C’est un peu une de ce genres d’histoires qui vous sera racontée ici dans ces quelques lignes.

Commençons par la naissance d’un petit garçon dans une famille plutôt aisée et connue de Bucarest. L’enfant avait tout pour lui, pour un avenir remplit de joie et surtout une vie facile. Ce fut le cas des six premières années de sa jeune vie. Un enfant cultivé que tous s’arrachaient pour « catiner » et jouer avec tellement Mihai en était adorable. Il était un garçon enjoué et social qui adorait se faire remarquer. Tout le monde adorait le petit Mihai qui avait en permanence un sourire sur les lèvres et généralement toujours en train de jouer.

Mais le destin frappa lors de son sixième anniversaire. Alors que Mihai jouait au ballon, il ne remarqua pas qu’il s'était rendu dans les jardins et seul. Il fut alors attiré par une personne qui se trouvait devant lui et, machinalement, le petit appela ses parents pour se rassurer, mais perdit rapidement connaissance sans explication. Ce jour là, toute la vie de ce petit garçon enjoué allait changer à jamais.

Le début d’un passé qui restera oublié dans l’esprit du jeune garçon. Mihai ouvrit lentement ses yeux, reprenant conscience, cherchant où il était, n’arrêtant surtout pas d’appeler ses parents complètement paniqué, mais ce ne fut pas ses parents qui vinrent vers lui. Du moins, c’est ce que pouvait croire le petit garçon qui se trouvait là, suspendu par les bras dans le vide, qui avait les larmes ruisselant sur son joli minois.

« Bienvenue chez toi petit prince »

Mihai fixait les personnes en cape dont le visage n’était aucunement visible. Rien pour rassurer l’enfant qui venait à peine d’avoir six ans. Mais malgré tout, il ne bougeait pas, complètement figé par la peur. Il voulut parler, mais aucun son ne sortit de sa bouche, mis à part le papa et maman qu’il cherchait encore. Pourquoi chez lui ? Mihai ne comprenait pas: s’il était à la maison, où étaient ses jouets, ses parents et tous les gens qui étaient venus le fêter ? La personne posa sa main sur son visage et le caressa comme pour admirer le visage parfait de l’enfant et posa ses lèvres sur les siennes, puis recula.

« Pardonne-nous trésor, nous n’avions pas le choix. »

Pardonner ? Pas le choix ? Mihai ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Étaient-ce ses parents ? Si oui, pourquoi se retrouvait-il ligoté, suspendu dans les airs ? Mihai pleurait, hurlait, demandant de retrouver ses parents. Mais rien de tout cela ne se produisit. Une personne parla à cette personne qui lui avait demandé pardon pour ensuite la tuer sous ses yeux. Les larmes s’accentuèrent quand Mihai reconnut le visage enfin de la personne qui s’effondra sur le sol.

« MAMANNNNNNNNNNNNNN. »

Hurla Mihai de toutes ses forces, bougeant pour pouvoir aller rejoindre sa maman. Il bougeait tellement que le sang se mit à couler sur ses poignets. Souriant, l’inconnu s’approcha du petit enfant en crise et lui lécha les larmes sur le visage. Ensuite, il passa ses doigts sur le sang coulant des poignets de Mihai et le lécha lentement.

« Il sera parfait, allez le porter dans sa nouvelle demeure après l’avoir lavé, il devra rester dans sa chambre tant que je ne changerai pas d’idée. Mon trésor, tu as un si beau destin qui t’attend, si tu savais. »

L’homme sortit en frappant sans gêne la mère décédée du petit enfant qui fut par la suite décroché et entraîné pour être lavé, purifié et tout ce que ce groupe de fanatique rêvait de voir pour le jeune Mihai.

Les années passèrent et le petit enfant de six ans vivait toujours captif dans cet endroit dont il ignorait même où il se situait. Il y vivait enfermé dans une chambre sans fenêtre, remplie de jouets afin qu’il puisse s’adapter à ce qui allait se passer par la suite. Mais le calme ne dura point, en effet Mihai venait d’avoir ses dix ans le jour où tout bascula encore plus profondément. On l’entraîna et le lava afin de le purifier pour ensuite lui mettre une toge blanche faisant sortir d’avantage son regard ciel sous une peau blanchâtre. Mihai fut entraîné dans une pièce ou plusieurs objets à l’aspect étrange s’y trouvaient. L’enfant marchait, un peu perdu grâce à la petite drogue qu’on avait pris soin de lui injecter, histoire de s’assurer une docilité parfaite.

Un chant se fit entendre complètement envoûtant, les chants de nature anciens dans la langue originelle du pays. Ce chant était réellement envoûtant et le petit oubliait ainsi tout, concentré sur les chants. On l’installa sur un autel complètement nu et attaché en étoile. Mais ce qui le serrait n’était pas dans l’ordinaire, en effet des aiguille entraient dans les pores de la peau du petit garçon, aspirant ainsi une quantité de sang impressionnante. Le rendant plus ou moins conscient de la réalité. Son sang fut utilisé pour ces gens qui désiraient vénérer leur dieu qui, selon les légendes de Budapest, buvait le sang des jeunes vierges. Cela était donc parfait vu que Mihai était vierge.

Tout ce manège dura des années qui firent de ce jeune garçon la proie d’êtres adeptes à des créatures qui n’étaient en rien réelles, en buvant le sang du petit, en le purifiant de façon régulière par des coups de fouet ou autre. Certaines fois, il recevait même les morsures des anciens du groupe pour se faire goûter comme s’il était un dessert ou une petite gâterie. Le jour de ses seize ans, Mihai vécut la pire journée de sa vie, du moins s’il pouvait s’en souvenir, cela le serait peut-être.

Ce jour là fut en début comme la tradition le voulait la purification dans un bain bien lavé et sous des prières qui devaient ainsi garder l’âme de ce jeune garçon pure. Mihai n’avait plus de vie dans son âme, totalement vide il suivait les instructions sans réagir comme dans la normale, sans se douter de ce qui l’attendait. Il était venu le temps où il fallait le sang d’un vierge pour ainsi veiller au bien être de ce groupe. Mais cette fois, il en fallait plus. Alors qu’il se laissait vêtir, trop faible pour réagir, il entendit deux personnes parler et le sujet de conversation c’était lui. Ils allaient le sacrifier pour ainsi allonger la vie de leur chef. Paniqué, Mihai mordit la personne qui était en train de le vêtir et se mit à courir dans la bâtisse, cherchant à s’enfuir. Mais vu, son état il ne s’enfuit guère très loin. On le rattrapa rapidement pour l’entraîner à l’extérieur dans les bois de la région et l’attacha sur l’autel. Après les chants de purification, on lui enfonça un truc dans son œil droit qui le lui creva l’œil, devenant ainsi inutilisable pour toujours. La suite ne changea guère sous les hurlements de ce jeune garçon, on le coupa afin de le faire saigner le plus possible afin de récolter son sang le plus possible.

Mihai hurlait et pleurait tellement il avait peur et tremblait à la fois, dû à la peur et au froid, avant de finalement perdre connaissance. Il fut, par la suite, retrouvé par un homme qui semblait être passé par-là pour une raison inconnue, trouvant ainsi le jeune garçon inconscient, complètement nu et couvert de sang. Le détachant il prit l’enfant contre lui une fois après l’avoir bien enveloppé dans une couverture, et ainsi il partit chez lui pour le soigner, son chez lui fut en effet Abrosyah.